Le drame vécu par les otages depuis l’attaque terroriste du 7 octobre, dont témoignent une nouvelle fois les photos de Evyatar David et de Rom Braslavski, nous rappelle l’urgence de faire aboutir les négociations engagées depuis plusieurs mois en vue de mettre fin à la guerre.
Face à cette souffrance inacceptable et à la cruauté du Hamas, seule une démarche diplomatique négociée peut assurer la sécurité des otages et garantir une issue durable à ce drame.
Dans ce contexte, il faut créer les conditions qui, de manière réaliste et humaine, peuvent accélérer leur libération :
- Un acheminement de l’aide humanitaire pour toute la population de l’enclave.
- Un cessez‑le‑feu immédiat et durable, garantissant un environnement sécurisé pour les otages.
- Une médiation active et impartiale, avec le concours des États tiers reconnus de la région, des Nations Unies et du CICR, sans oublier la mobilisation des diplomaties américaine et européenne.
- Une reconnaissance d’un Etat palestinien à travers l’amplification du mouvement initié par la France, encouragé par le large soutien des pays arabes à la récente conférence de l’ONU, à New York, condamnant l’attaque du 7 octobre et appelant à la démilitarisation du Hamas
- Aucune solution militaire ne saurait garantir leur sécurité : seule une sortie par la négociation, dans le cadre du droit international humanitaire, rend possible leur retour vivant.
Il est plus que temps de privilégier la diplomatie à la confrontation, le dialogue à la violence. Chaque jour compte : libérer les otages, respecter les principes humanitaires, ouvrir un chemin vers une paix durable, telle doit être notre exigence collective.
– Dominique de Villepin